Classique
Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
Quintette pour hautbois, clarinette, cor, basson & piano en mi bémol majeur,
KV 452
Ludwig van Beethoven (1770-1827)
Quintette pour hautbois, clarinette, cor, basson & piano en mi bémol majeur, op. 16
Jos van Immerseel, pianoforte
(Albert & Chris Maene d’après des modèles viennois autour de 1790)
Ensemble Octophoros
(Paul Dombrecht, hautbois [Cottet d’après Grenser] – Elmar Schmid, clarinette en si [Trutz] – Piet Dombrecht, cor [Jahn, Paris v.1820] – Danny Bond, basson [Koningh d’après Grenser]) Image
Le Quintette KV 452 fut donné en première audition en avril 1784, lors d’un concert présentant également un nouveau concerto pour piano et rien moins que trois symphonies du même Mozart. Dans une correspondance, l’auteur explique que ce quintette – qui est une œuvre de grande maturité – est la meilleure chose qu’il ait jamais composée de sa vie ! Il faut avouer que le concert fut un immense succès, de sorte que le compositeur (également au piano ce jour là) était aussi exténué de sa performance que le public était ravi d’y avoir assisté.
Beethoven, lui, prit certainement le Quintette de Mozart comme modèle pour le sien propre, composé en 1797, six ans après la disparition du génie de Salzbourg : même formation instrumentale, même tonalité, même architecture et certains motifs sont singulièrement ressemblants… La principale différence réside dans l’usage du piano, qui est plus concertant chez le modèle alors que Beethoven le place sur un même pied d’égalité que les quatre autres musiciens. Superbe hommage d’un grand génie à un autre.)
Trios pour piano
Antonin Dvorak (1841-1904)
N° 4 “Dumky”, op. 90, B 166
N° 3 en fa mineur, op. 65, B 130
Trio Smetana
Après son titanesque Trio en fa mineur, op. 65,un chef-d’œuvre de grande maturité (1881) présenté ici en secondepartie, Dvorak ne pouvait pas réellement se remettre au format du trioavec piano sans modifier radicalement son approche, au risque de ne paspouvoir se dépasser. Il le fit avec brio en explosant la forme : ainsiest né le Trio avec piano « Dumky », six mouvements courts,d’errance fantasque, d’essence quasi-symphonique et d’une architectureradicalement nouvelle. Il ne s’agit en rien d’une suite à l’ancienne,ni d’un monstre en mille mouvements, mais d’une sorte de génialefantaisie tournée autour du rythme et des accents mélodiques de laDumka, une ballade populaire intimement slave.
Aux manettes, le Trio Smetana – pas l’ancien et original fondé en1930, mais l’ensemble qui a repris en 1991 le flambeau du nom par letruchement de Jan Palenicek, le fils du pianiste original et fondateurdu trio : Joseph Palenicek ; un des beaux trios de notre époque, sansaucun doute possible.
Gustav Mahler
Symphonie n° 9 en ré majeur
BBC Symphony Orchestra
Direction Bruno Maderna (1920-1973)
Maderna, Scherchen, Rosbaud, Bour : voilà quatre chefs qui eurent une influence capitale sur le développement de la musique de leur temps. Dans le cas du compositeur italien (naturalisé allemand) Bruno Maderna, ce sont Nono, Berio, Donatoni et tant d’autres compositeurs italiens qui lui doivent une bonne part de leur renommée, car il fut un pionnier de la musique de son époque, en tant que compositeur, pédagogue et mentor. Mais en tant que chef, Maderna avait un autre amour : Mahler, dont il dirigea souvent les symphonies au cours de sa bien trop courte vie (1920-1973), et qu’il savait « décortiquer » comme peu d’autres.
Voici la Neuvième, une translucide et incandescente version de concert enregistrée en 1971. Entre les accents les plus déchirés de la grande majorité de l’œuvre, puis l’infinie tendresse de la fin du dernier – une musique des anges –, Maderna sait faire ressortir tous les détails de la partition, sans jamais donner une impression touffue ou brouillon.
Bien que Maderna ait souvent dirigé des symphonies de Mahler, cet enregistrement, à ce jour, est pourtant le seul existant de ses interprétations de Mahler et représente à ce titre une addition importante à sa discographie. Il témoigne parfaitement de son approche du langage mahlérien et de la compréhension qu’il en avait, à travers une belle leçon de direction analytique.
Jazz
Ernie Oddoom, chant et saxophone ténor & soprano
Thierry Girault, piano & orgue
Guillaume Perret, saxophone ténor & soprano, effets sonores
Amaury Bach, saxophone alto & flûte
Diego Fano, saxophone alto
Patrick Montessuit, saxophone baryton
Loic Burdin, trompette et bugle
Vincent Camer, trombone
Jérémie Creix, trombone
Stéphane Monnet, trombone basse
Claude Roux, clarinette & clarinette basse
Christophe Chambet, samplers & mix
Eric Minen, guitare acoustique & électrique, oud
Cyril Moulas, basse et guitare
Pierre-Yves Desvignes, batterie & percussions Invités Patricia Lhéritier, voix (7)
Benjamin Prieur, voix (3 & 7)
Julien Larochelle, guitare (3 & 7)
Un album enrichi de fusion, de collectages et d’influences. Une traduction musicale actuelle, jeu de contraste, d’opposition et de mariage des contraires. Les nouvelles compositions de 6 membres du collectif donnent carte blanche à la voix. Cette dernière mélange trois esthétiques actuelles : l’électro, la fusion et le jazz. Des cellules hybrides, extraits improvisés – comme une série de clichés, d’instantanés – servent de ponts, de transitions vers de nouveaux titres. Le collectif a invité des artistes issus d’une autre esthétique pour ce nouveau projet; Benjamin Prieur et Julien Larochelle du groupe «N. F. O.», issus de la scène “Métal”, la chanteuse lyrique Patricia L’héritier et le bassiste Christophe Chambet qui a édité samplers et boucles électro.
Jazz-Blues Dave Brubeck
A Storyville 1954
On The Alamo
Don’t Worry ‘Bout Me
Gone With The Wind
Back Bay Blues
Crazy Chris
Here Lies Love
Give a Little Whistle / Oh Lady Be Good
You Go to My Head
Over the Rainbow
Dave Brubeck, piano
Paul Desmond, saxophone alto
Ron Crotty & Bob Bates, basse
John Dodge, Batterie
Paul desmond, saxophone alto
Lloyd Davis, batterie
Au sommet de sa gloire, le pianiste Dave Brubeck décide de prendre ses quartiers à Boston, dans le célèbre club de Storyville. Avec son éternel complice Paul Desmond, il retrace en volutes soyeuses et sensuelles une histoire du jazz, entre jazz et classique, mais aussi entre joie instinctive et plaisir hédoniste. Taxé parfois d’intellectuel du jazz, Brubeck est avant tout un cerveau qui se fait plaisir, au sens « sensuel » du terme, ne serait-ce que par sa complicité en or qu’il exerce avec Desmond. Sur ces longs thèmes (parfois jusqu’à 9 ou 10 minutes), Brubeck et Desmond tissent un vrai réseau en pleine improvisation jazz. Cela donne un disque en public aussi indispensables à posséder que ses « live » de Newport.
Louis Armstrong
The complete town hall concert 1947
Introduction by Fred Robbins – Cornet shop suey – Our monday date – Dear old southland – Big butter and egg man – Tiger rag – Struttin’ with some barbecue – Sweethearts on parade – Saint louis blues – Pennies from heaven – On the sunnyside of the street – I can’t give you anything but love – Back o’ town blues – Ain’t misbehehavín – Rockin’ chair – Muskrat ramble – Save it, pretty mama – Saint james infirmary – Royal garden blues – Do you know what it means – To miss new orleans – Jack armstrong blues
Louis Amstrong, trompette
Jack Teagarden, trombone
Bobby Hackett, trompette
Peanuts Hucko, clarinette
Dick Cary, piano
Bob Haggart, basse
George Wettling, batterie
En 1947, Louis Armstrong s’est fait un nom : maître du swing, enchaînant concerts et programmes radios (il fut l’un des premiers en tant queNoir). A cette époque, il demeure une personnalité établie. La concurrence avec des ensembles comme celui de Benny Goodman, ou des trompettistes comme Roy Eldridge ou Harry James l’ont poussé à l’excellence. C’est ainsi qu’il s’est épanoui dans une forme de big band dans les années 30. Au lendemain de la guerre, en période de récession, Armstrong développe un combo à taille plus humaine, ici présent. On aimait Armstrong en tant que trompettiste, mais aussi showmanet amuseur. Cela s’entend sur ce disque qui prend parfois les accents d’une farce irrésistible. Durant les années 30 et 40, le jazz gagne ses lettres de noblesse avec le swing et une presse qui s’emballe (dont Down Beat et Esquire). Le noir et blanc s’impose sur scène…Pour cette année 1947, Armstrong fait quatre apparitions sur scène,dont celle-ci. Autant dire que son année de passation entre big band et combo est cruciale. Car Armstrong est un entertainerautant qu’un musicien qui accorde de plus en plus d’importance à la voix… Au printemps 1947, le big band d’Armstrong n’existe officiellement plus. Mai 1947 ouvre donc une nouvelle ère pour le trompettiste, puisque l’on sent qu’il se dirige de plus en plus vers une carrière de crooner (écoutez-le ici sur Pennies From Heaven…).Au final, l’ambassadeur Satchmo est au meilleur de sa forme, avec un public à l’unisson. Attention, le son, enregistrement « historique »oblige, est un peu « étouffé » dans les dynamiques.
Musique du monde
Lounès Matoub
L’Adieu
CD1
Assirem
Les montagnes ma vie
Abrid ireglen
Monsieur le president
La giffle
Kenza
Sslaebitt ay abehri
Tiyri n taggalt
Hymne a boudiaf
Tael emt n tagrawla
CD2
Urifur
Tatut
Zzevar
Espoir
Allah wakbar
Igirro n ikif
Rrawah rrwah
Iguljen
Tabratt i lehkam
A yahhib-iw
Wid yessefsaden
Ass n lferh
Le son vivant Lounès Matoub était déjà l’une des très grandes figures de la chanson Kabyle , admiré par des millions de personnes. Né le 24 janvier en Kabylie , il a été assassiné le 25 juin 1998 , victime d’un guet-apens et d’un probable complot politique. Avec plus de vingt albums sortis durant ses vingt ans de carrière, Lounes Matoub était une grande voix de la Kabylie , une région de l’Algérie qui a su donner au pays une Chanson comme Oran lui a offert le Raï , deux symboles de la résistance a l’intégrisme et aux jeux pervers de la politique d’Etat . Militant actif du mouvement culturel Berbère et figure de proue du « Printemps Berbère » qui enflamma Tizi Ouzou en avril 1980 , Lounes Matoub était un défenseur intransigeant de la culture Tamazight (berbère). Enlevé en septembre 1994 par les maquisards islamistes , il avait été libéré après avoir du jurer qu’il ne chanterait plus jamais . En janvier Lounes Matoub , barbe de rebelle , chemise blanche , leur répondait en s’offrant le luxe de deux concerts a guichet fermés au Zénith de Paris devant plus de 7000 personnes venues la comme pour assister à une grande fête de famille ; Il reparti 4 mois plus tard chanter en en Kabylie.Ainsi était celui que l’on nommait le Rebelle : bravache et généreux ,incarnant la dignité et les aspirations a la démocratie du peuple Tamazight.
Motion Trio
Play-station
Ufo
You dance
Tranceacordeon
Helicopter
Chinatown
Fly
Yellow Trabant
Carrousel
Stars
Game over
You dance (techno version)
Accordéons
Janusz Wojtarow
Marcin Galazyn
Pawel Baranek
Le trio inventif polonais a été créé en 1996 et a, avec succès changé l’image de son instrument fétiche : l’accordéon. Sur leur album Play Station, les trois musiciens de Cracow concentre leurs efforts sur la récupération de son électro. Composé par Janusz Wojtarowicz, Play Station oscille entre musique minimaliste jazz et disco polonais. Bruits, effets et percussions sont joué avec un Pigini, la Rolls Royce des accordéons.